Le Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) vient d’afficher officiellement son indignation devant l’affaire d’Amy Ndiaye Gniby, une députée sénégalaise qui avait été agressée en pleine session parlementaire, le 1er décembre dernier à Dakar, par deux de ses collègues, notamment Massata Samb et Mamadou Niang.
«C’est avec une grande consternation et une profonde indignation que le Parlement de la Cédéao a suivi la scène de violences barbares et ignobles perpétrées sur l’Honorable Amy Ndiaye Gniby», affirme une déclaration de ce Parlement adressée à l’Assemblée nationale du Sénégal.
Une délégation des parlementaires de la CEDEAO s’est rendue à Dakar pour la circonstance et a rencontré le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop.
La déclaration poursuit en exhortant «l’Etat sénégalais, en collaboration avec l’Assemblée nationale du Sénégal, à prendre les dispositions nécessaires pour que justice soit faite sur cet évènement malheureux».
Le Parlement de la CEDEAO a jugé d’«inacceptable» le fait que l’incident à l’hémicycle se soit déroulé en pleine campagne mondiale des «16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre» qui commence le 25 novembre, correspondant à la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, pour terminer le 10 décembre consacré à la Journée internationale des droits humains.
Sur le terrain à Dakar, Mame Diop avait saisi, le 2 décembre, le procureur de la République, Amady Diouf, qui avait ordonné l’arrestation de Samb et Niang. Ces deux députés sont membres de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, tandis qu’Amy Ndiaye, élue de l’Alliance pour la République (APR), fait partie de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar (BBY) qui a condamné «cette agression d’une gravité sans commune mesure».
By OMA Newsletter N° 968 du 08/12/2022
Article publié sous la direction du Dr Najib Kettani
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